Orgueil
Aelys, l’Illusionniste
Nom : inconnu (étant orphelin, il n’a jamais été très au clair sur ses origines, sans que cela ne lui pose de véritable problèmes...)
Prénom : Aelys (pour des raisons pratiques, j’ai choisi de porter le nom de l’hôte mortel, et non du Dieu... ^^)
Age : environ 17 ans (âge physique de l’hôte)
plus de 3400 ans (pour le Dieu)
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Histoire Aux temps jadis, on racontait dans le Désert des Vents que les dunes renfermaient de nombreux secrets. On disait que le soir, lorsque le Vent se mêlait au Sable et que la Lune atteignait son zénith, le ciel virait au rouge et l’air se distordait. D’étranges mélodies s’élevaient de l’ombre et ; le Désert chantait. Lors de ces nuits de mystère et de brume, les Illusions se formaient. Elles charmaient le voyageur imprudent et le conduisaient dans les méandres du Désert, là où il n’y avait plus d’eau, plus d’espoir, plus de vie. Ceux qui les suivaient et se laissaient séduire étaient perdus...
Mais Ceux-Qui-Vivaient-Sous-Les-Vents connaissaient les légendes ; ils savaient les dangers du Désert et jamais, jamais ils n’auraient quitté le campement à la nuit tombée pour suivre les Illusions. Pourtant, un jour, un garçon brava l’interdit...
On l’appelait Aelys, mais il aurait très pu se nommer Sans-Nom, car personne au campement ne faisait la différence. Il n’était pas un de Ceux-Qui-Vivaient-Sous-Les-Vents : sa peau était trop pâle, ses cheveux trop clairs et ses yeux trop purs. Tout bébé, il avait été trouvé un matin, au milieu des tentes. Un enfant des esprits, disait-on ; un rejeton du Vent. À moins que ce ne soit le fils de la Maîtresse de Brumes, qui vivait par-delà les montagnes, là-bas, tout à l’ouest du monde. Quoiqu’il en soit, nul ne savait d’où il venait.
Quand le Chef du Clan voulu le sacrifier pour conjurer le mauvais sort, comme l’exigeait la tradition, la vielle Bark’ja s’y opposa. Elle prit l’enfant dans ses bras et déclara que c’était un signe, qu’il était l’envoyé du Vent et que nul ne porterait la main sur lui. Le Chef n’osa pas la contredire : Bark’ja était guérisseuse, et son savoir était vital au Clan. L’enfant fut donc épargné et la vieille le prit sous son aile. Elle l’éduqua comme une mère et le nomma « Aelys » qui signifiait « Apporté par le Vent ».
Les années s’égrainaient, et Aelys grandissait. Pourtant, il n’arrivait pas à se faire à la vie de Ceux-Qui-Vivaient-Sous-Les-Vents. Certes, il escaladait sans peine les dunes, arrivait souvent premier lors des courses de chameaux et savait mieux que quiconque prévoir les tempêtes traîtresses du Désert, mais il n’était pas heureux. Son cœur était ailleurs et ses yeux voyaient un autre monde. Jamais il ne posait de questions sur son passé : savoir qu’il était considéré comme l’envoyé du Vent lui suffisait. L’aura de mystère qui l’entourait lui plaisait. Mais au lieu de courir avec ses camarades, de partager leurs jeux, il restait assis pendant des heures, à scruter l’horizon. Et puis un soir, il vit les Illusions...
La nuit était douce, et Bark’ja somnolait à l’intérieur de la tente. Aelys n’avait pas sommeil. Il était sorti, s’éloignant un peu du campement pour mieux apprécier le silence et la quiétude de la nuit. Alors qu’il essayait de repérer la Grande Ourse, un éclair orange vrilla le ciel. En un instant, les dunes étincelèrent de lumière ; les nuages s’allongèrent en de longues vrilles, serpentant entre les étoiles, se couvrant peu à peu d’écailles. Soudain, Aelys aperçut des dragons, un tigre rugissant, le contour d’un oiseau, un visage, la corolle d’une fleur... Le Désert se transformait, il prenait la forme de ses pensées, il épousait ses désirs, sans qu’il y pense presque.
Alertés par la vivacité inhabituelle des Illusions, Ceux-Qui-Vivaient-Sous-Les-Vents sortirent des tentes, médusés. Jamais encore cela n’avait été aussi fort : d’habitude, c’était simplement un murmure, une impression, un scintillement fascinant. Mais là... c’était magnifique. Lorsque le Chef posa son regard sur Aelys, il comprit. Le garçon contrôlait les Illusions ; le garçon détenait la Magie. La peur le frappa, car il se souvenait des vieilles légendes : celui qui contrôlait la Magie amenait la mort et la destruction. Pour que le Clan vive, Aelys devait partir... ou mourir.
Alors il partit. Le lendemain, Bark’ja le serra une dernière fois dans ses bras. Il lui rendit son étreinte, le cœur serré à l’idée de la quitter, l’esprit exalté de sa découverte nocturne. Il l’abandonnait, mais c’était un nouveau monde qui s’offrait à lui, comme il l’avait toujours souhaité.
De son périple à travers le Désert, Aelys oublia la longueur. Au bout du troisième jour de marche, même manger n’était plus important ; au bout du septième, il oublia de boire. Plus il avançait, plus il apprenait. Chaque nuit, les Illusions se pliaient à sa volonté : il les tordait, les mélangeait, les transformait. Tous ses rêves, il les voyait. Par pur égoïsme, il façonnait des parures somptueuses, des palais de marbre, des femmes magnifiques, alanguies et éperdues d’amour. Chaque nuit, il les étreignait et les embrassait...
Peu à peu, son corps s’asséchait. En un mois, il était devenu si mince, si frêle et cassant qu’il semblait que le Vent seul pourrait le briser. Mais il restait beau, d’une beauté étrange et incertaine comme le souffle de la brise, aussi changeante que l’humeur de ses Illusions. Il continuait sa route, imperturbable et sans cesse plus puissant. Et arriva le jour où il parvint à la grotte...
Nichée au creux d’une falaise, elle l’attira par son ombre et sa fraîcheur. Aelys s’y réfugia, pour fuir la brûlure du soleil et attendre la nuit. Ensuite viendraient les Illusions. Mais le soir venu, un étrange murmure le réveilla :
« Aelys... »Il se redressa, cherchant à savoir d’où venait la Voix. Personne.
« Ton sommeil était si lourd que j’ai bien cru que tu étais mort. »« Que... qui êtes-vous... ? »
Il rassembla autour de lui la Magie, se préparant à attaquer au besoin. La Voix étouffa un petit rire feutré, et il sentit une caresse lui effleurer la joue. Au contact, il sursauta vivement. Il n’y avait rien... rien !
« Allons... ne sois pas si nerveux. Tes Illusions n’ont aucun effet sur moi : je ne suis pas... mortel. Et d’ailleurs, je ne te veux aucun mal. En réalité, ce serait même stupide de ma part de tenter quelque chose contre toi. Tu es le premier à être parvenu ici depuis... un temps immémorial. » La voix faiblit ; un autre caresse, plus douce encore. Aelys tremblait. Il ne lui fallut pas longtemps pour vérifier que la Voix disait vrai : lorsqu’il invoqua la Magie, rien ne se passa. La panique le saisit.
« Montrez-vous ! Si vous n’avez réellement rien contre moi, montrez-moi votre visage... ! »
« C’est impossible. J’en suis navré. »« Pourquoi ? »
Un nouveau rire, qui ne fit que mettre Aelys plus mal à l’aise.
« Tu en poses, des questions. Disons que... je suis dans l’incapacité physique de me montrer. »« Pourquoi ? » répéta le garçon, de plus en plus intrigué.
Il sentit un souffle chaud dans sa nuque. La Voix venait de s’asseoir, juste derrière lui.
« Mon corps, murmura-t-elle.
Mon corps n’existe plus... il s’est évaporé, disloqué par le Vent... il y a bien longtemps. Je ne suis plus qu’un esprit, à présent. Et j’attendais la venue d’un mortel... un mortel comme moi. »« M... moi ? Mais... qu’est-ce que vous me voulez ? Je ne vous connais pas... je ne... »
Un doigt invisible se posa sur ses lèvres.
« Ca n’a pas d’importance... »Le doigt caressa lentement la bouche gercée.
« Aucune importance. Tu maîtrises les Illusions, comme moi jadis... tu as la Magie... c’est toi qui m’a trouvé, alors que personne d’autre avant toi ne l’avait fait... »Il semblait à Aelys que la main qui le touchait était de soie. Invisible, mais si tendre... Elle enveloppait sa nuque.
« Mais je... je ne suis... »
Une tête se posa doucement au creux de son épaule.
« Aucune importance, je te l’ai dit. Tu as été choisi. Tu possèdes même mon ancienne beauté... bien qu’encore un peu maigre, cela va de soi. »La bouche de la Voix embrassa soudainement sa nuque, tandis ce que deux bras puissants enlaçaient sa taille. Aelys sursauta, mais ne fit aucun geste pour s’échapper. Les caresses et les murmures étaient trop tentants, trop diaboliques pour y résister.
« Grâce à toi, chuchota la Voix, je vais retrouver mon ancienne vie... mon ancienne force... »« Votre... votre force... ? »
« Oui... je régnerais à nouveau sur les Plaines blanche de la Lune, avec mes frères et mes sœurs... et tout cela grâce à toi, mon magnifique ami... »La bouche invisible remonta paresseusement sur sa gorge, puis sa joue.
« Qui êtes-vous... ? »
Contre sa peau, les lèvres de la Voix sourirent :
« Tu aimerais bien savoir, hein... ? Je suis... le Maître de l’Orgueil, le Suzerain de la Vanité, le véritable Prince des Illusions... Quant à mon nom, c’est un secret. Tu peux simplement me nommer l’Illusionniste...»Aelys ne songea même pas à insister : si l’Illusionniste refusait de révéler son nom, pourquoi la forcer ? Les caresses invisibles qui balayaient sa peau dissipèrent vite toute tentative de le faire.
« Et toi, acheva tendrement l’Illusionniste. Tu seras mon hôte... »Le garçon resta muet, et lorsque les lèvres du Dieu se refermèrent sur les siennes, il ne put que répondre au baiser, encore et encore. Les mains l’effleuraient délicieusement, et il se consuma dans l’obscurité de la grotte, jusqu’à ce que l’Orgueil se soit tout entier fondu en lui...
Et dehors, les Illusions dansaient.
Au matin, quand l’Illusionniste ouvrit les yeux, il s’étira avec délice, un peu à la manière d’un chat, avant de sourire avec satisfaction. Dans son esprit, son jeune hôte dormait encore, repu des délices de la nuit. Le Dieu effleura doucement les mèches claires. Oui, il y aurait beaucoup à faire de ce petit, des milliers de choses à lui apprendre. Mais pour le moment, il devait se hâter. Nul doute que les autres avaient senti son retour dans l’Hin Side...
La Lune l’attendait, et il devait s’y rendre au plus vite...
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Physique et Caractère :Aelys : - Cheveux très clairs, oscillant entre le blond pâle et l’argenté, avec parfois quelque nuances plus sombres, or et miel. Pas vraiment courts, pas vraiment longs, mais très légers et volant sans cesse dans le vent...
- Des yeux étranges: longs cils, pupilles gris claires. Un nez droit, dessiné finement ; des joues un peu trop maigre où saillent les os des tempes. Une bouche tendre aux lèvres douces qui lui confère un charme sensuel.
- Dans l’ensemble, un visage de garçon, mais assez féminin, très innocent. Corps mince, bien proportionné. Pas exceptionnel : ce qui fait son charme est cette impression de pureté et d’innocence qui cache en fait une véritable soif de pouvoir, d’ambition et de contrôle.
- Aime les vêtements amples et flottants, surtout en lin et en soie. Généralement pieds nus. Un anneau d’argent à l’oreille gauche, et un mince tour-de-cou ciselé, bijoux typique de Ceux-Qui-Vivaient-Sous-Les-Vents.
- Solitaire. Innocent mais très déterminé, son caractère fonctionne en dualité : douceur et cruauté, tendresse et ambition. Cependant, il reste fragile et enfantin et a réellement besoin de Bélial pour vivre. S’étant offert à lui, c’est non seulement son âme, mais aussi son cœur qu’il a lié au Dieu. Son amour pour lui n’a d’égale que sa fidélité...
L’Illusionniste :- Apparence d’environ 26-27 ans. Taille moyenne ; peau très pâle, blanche et douce où transparaissent parfois des veines plus sombres. Cheveux d’un roux flamboyant, lisses et soyeux. Tantôt courts, tantôt longs. Yeux émeraude, en amande, au regard tour à tour doux ou vicieux. Bouche exigeante au tracé défini, fait pour embrasser. Désirable en tout point, presque parfait physiquement. Seul défaut qui le fait enrager : une petite cicatrice au creux du cou. Mains aux doits longs, adorant caresser.
- Voue une passion aux kimonos, aux papillons... Adore les miroirs. Musicien et poète à ses heures. Véritable esthète.
- Caractère explosif. Volage, outrancier, rieur, joueur, sans vergogne, il voue un culte à sa propre personne et est maître en manipulation. Pour lui, la séduction est une seconde nature et il ne renonce pas à faire usage de ses charmes si besoin est. Quoique très tendre envers Aelys, il peut parfois se montrer cruel et froid : tester l’amour de son hôte est un de ses jeux favoris, et il ne rechigne pas à accumuler les conquêtes pour pousser le garçon à bout. Cependant, ses propres sentiments ne sont pas clairs : l’Amour le dispute au Jeu...
Vos pouvoirs :- télépathie
- vol
-
Personnels : 1.
La Magie des Illusions. Permet de faire apparaître toute sorte d’illusions. Ces mirages existent physiquement pour un temps plus ou moins court selon leur nature et leur importance. Facile pour tromper un ennemi en l’envoyant sur une autre piste. Cependant, les Illusions ne peuvent pas réellement attaquer : elles servent plutôt de leurre. Cette magie permet de faire apparaître des paysages, des objets, des créatures vivantes, mais aussi de modifier l’apparence physique des gens et de son utilisateur. Cela explique que l’Illusionniste/Aelys n’ait pas toujours la même apparence... tout dépend de l’humeur du moment.
2.
Les Foulards Jumeaux. Deux foulards de soie blanche contrôlés par la force des Vents. Evoluent comme de véritables serpents, se nouent et se dénouent à volonté. Solides, malgré le fait qu’ils soient en tissu. Ne craignent pratiquement aucun élément (ni feu, ni eau...) ; seule la télékinésie peut en venir à bout si elle en prend le contrôle. Magie offensive.
Vos armes: Une rapière du Désert. Aelys la manie plutôt bien, sans plus.
Trois aiguilles d’argent. Propriété de l’Illusionniste. Très pratique pour les assassinats discrets et sans bavures...
Animal :Nym, un papillon. Envergure des ailes : environ 10cm. Longueur du corps : environ 7cm. Corps noir, antennes courtes, ailes bleues métalliques.
Description de l'animal : Nym est un insecte pour le moins étrange. Beaucoup moins fragile que ses congénères, il est l’animal fétiche de l’Illusionniste dont il connaît le moindre des secrets. Très protecteur envers Aelys, il n’hésite pas à délaisser le Dieu s’y juge que le garçon a besoin de son aide. Désapprouve la façon qu’a l’Illusionniste de jouer avec son hôte. Déteste toutes les bêtes à plumes...
Pouvoir de votre animal : au besoin, permet de se transporter d’un endroit à un autre instantanément. Pouvoir cependant très éprouvant pour lui, lui faisant risque la mort à chaque fois. Utilisable une fois par combat.
[HS: je sais... c'est super long et je suis désolé... mais j'avais tellement d'idées! J'espère que ça ira...]